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Depuis 2020, Stokelp s’attaque à une réalité souvent ignorée : chaque année, 1,6 million de tonnes de surstocks de matières premières de l’industrie agroalimentaire finissent en incinération en Europe. Résultat : ces tonnes brûlées rejettent des émissions de gaz à effet de serre qui amplifient le réchauffement climatique, tout en dilapidant des ressources déjà exténuées.
En réaction, William Launay et Tanguy De Cottignies, les deux co-fondateurs de Stokelp, ont décidé d’unir leurs expertises industrielles respectives pour bâtir une alternative durable. Ils ont créé la première marketplace B2B qui permet de revaloriser ces surstocks en les mettant à disposition d’industriels en recherche de matières premières responsables. Stokelp permet ainsi de limiter le gaspillage. Mais comment prouver l’impact positif réel d’un tel modèle ?
Pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre évitées grâce à sa solution, Stokelp a fait appel à Aktio. L’objectif était clair : mettre des chiffres derrière une solution vertueuse pour apporter de la crédibilité à son discours environnemental auprès de ses clients tout en structurant sa stratégie climat.
Pour Tanguy De Cottignies, Co-fondateur de Stokelp, le calcul des émissions évitées était une évidence : « Quand on fait quelque chose de bien, il faut aussi savoir le mesurer et le mettre en avant. ».
Il fallait aller au-delà du discours pour démontrer concrètement que réutiliser des stocks dormants permet d’éviter des impacts carbone majeurs, en comparaison avec la production de matières premières neuves.
Dans le cas de Stokelp, elles représentent les émissions de gaz à effet de serre que l’entreprise permet d’éviter : lorsque ses clients achètent des denrées alimentaires issues de surstocks industriels, qui seraient autrement potentiellement jetées, au lieu d’acheter de nouvelles matières premières qu’il faudrait produire. Ainsi, Stokelp permet non seulement aux vendeurs de valoriser leurs excédents au lieu de les détruire mais aussi aux acheteurs de réduire leur impact environnemental.
Ainsi, pour calculer les émissions évitées, Aktio et Stokelp ont étudié les deux scénarios suivants sur l’ensemble du cycle de vie des produits :
Pour répondre à une problématique aussi spécifique que celle de Stokelp, Aktio a commencé par une analyse approfondie du fonctionnement de la plateforme, des typologies de ventes et des attentes de ses clients industriels. Lors de ce premier accompagnement en 2022, un modèle de calcul sur mesure a été co-construit :
« Ce qu’on a vraiment apprécié, c’est qu’Aktio a pris le temps de comprendre notre métier, nos enjeux et nos besoins spécifiques. La méthode de calcul a été entièrement adaptée à notre modèle. » détaille Tanguy De Cottignies, Co-fondateur de Stokelp.
Cette démarche s’est traduite par plusieurs ateliers collaboratifs au cours desquels les données de ventes ont été étudiées en détail : origine géographique des matières premières, modes de transformation, logistique…
L’objectif était clair : coller au plus près de la réalité opérationnelle.
Puis, en 2025, Aktio et Stokelp sont repartis de l’acquis de cette première mission. Cette fois-ci, il s’agissait de faire mieux encore : la méthodologie a été challengée. Un nouveau périmètre, plus cohérent au regard des contraintes de données, a été validé, les facteurs d’émission ont été mis à jour et un test pilote sur les premières données de ventes a été réalisé pour vérifier que l’outil était correctement pris en main. Cette seconde étape a permis non seulement de corriger des erreurs de manipulation identifiées dans le premier calculateur, mais aussi de renforcer la fiabilité de l’outil et la confiance dans les résultats. Au-delà de la rigueur technique, ce que Tanguy tient à saluer, c’est l’approche scientifique et pédagogique d’Aktio.
« Ce qu’on a aimé chez Aktio, c’est votre capacité à vulgariser un sujet complexe, tout en le traitant sérieusement. » explique Tanguy De Cottignies, Co-fondateur de Stokelp.
« Tant que toute la chaîne ne joue pas le jeu, on ne pourra jamais être parfaitement précis. » souligne Tanguy De Cottignies, Co-fondateur de Stokelp.
Un des principaux obstacles ? Le manque de transparence des données au sein des fournisseurs. Sans données fiables sur la méthode de production, le pays d’origine ou le transport d’une matière première, les calculs doivent reposer sur des hypothèses issues de bases de données publiques. Pour remédier à ce manque de précision, un travail d’éducation des partenaires est nécessaire afin de requérir des données plus précises.
Dans ce but, Stokelp recommande désormais à ses fournisseurs et clients de structurer leur propre suivi carbone.
Malgré ces difficultés, l’analyse des émissions évitées est devenue un outil stratégique pour l’entreprise : non seulement Stokelp peut estimer et optimiser l’impact de chaque transaction, mais elle offre désormais aux clients la possibilité de visualiser leur contribution carbone réelle - ce qui leur permet de faire des choix éclairés, de valoriser leur démarche auprès de leurs propres parties prenantes et de s’engager dans une réduction tangible de leur empreinte environnementale.
L’analyse menée par Aktio a permis de chiffrer l’impact du modèle Stokelp : en moyenne, 15 tonnes de CO₂e évitées par transaction, soit près de 590 tonnes de CO₂e évitées au total depuis le lancement de la plateforme.
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Mais au-delà du chiffre global, Stokelp utilise ces résultats comme outil de pilotage stratégique pour :
Stokelp ne compte pas s’arrêter là. La prochaine étape consiste à élargir la démarche en réalisant un Bilan Carbone complet et à poursuivre l’amélioration de la qualité des données collectées afin de fixer des objectifs clairs, optimiser ses impacts et renforcer sa transparence.
L’expérience Stokelp montre qu’il est possible de rendre visible un impact climat tangible, même dans un environnement complexe comme l’agroalimentaire. Et que, bien accompagné, un modèle circulaire peut devenir un atout stratégique, chiffré et crédible.
« C’est une collaboration très vertueuse. Elle permet de mettre en valeur des choses qu’on n’aurait jamais pu mesurer seuls. » conclut Tanguy De Cottignies, Co-fondateur de Stokelp.
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