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Transition bas-carbone : et si les métiers d’aujourd’hui étaient déjà obsolètes ?

La transition bas-carbone nécessite une transformation complète de notre économie (production d'énergie, systèmes logistiques, passage à un modèle de production plus circulaire...) et a donc un impact direct sur le monde du travail. Pour anticiper les évolutions des métiers et des compétences clés qui façonneront l’avenir, votre entreprise doit se préparer dès à présent.

1) Pourquoi les entreprises sont au premier plan de la transition ?

En France, les entreprises sont responsables d’environ 48 % des consommations énergétiques du pays, le reste étant principalement imputable au secteur résidentiel et aux transports. Or, pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le gouvernement prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 (par rapport à 1990).

Cela ne fait aucun doute : les entreprises françaises ont un rôle central à jouer dans la transition écologique du pays.

En deux mots, il y a urgence à agir et à se transformer.

L’objectif est double. Nous devons à la fois :

  • Atténuer les impacts des activités humaines (émissions de gaz à effet de serre, artificialisation des sols…) 
  • Mais aussi rendre nos sociétés plus résilientes en s’adaptant au changement climatique et en sortant notamment de la dépendance aux énergies fossiles

De grandes évolutions impliquent donc de grands changements pour les individus mais aussi pour les entreprises.

“De nombreuses activités vont se transformer, voire se transforment déjà et les pratiques professionnelles doivent s’adapter pour permettre ces transformations.” The Shift Project

2) Les métiers face à la transition bas-carbone : à quoi s’attendre ?

La transition écologique n’est pas seulement l’affaire du service RSE

Historiquement, on a confié la RSE… au service RSE. Logique, direz-vous ? Malheureusement, cantonner la transition écologique au département RSE, c’est foncer à coup sûr vers l’échec.

Pourquoi ? Parce que toutes les activités d’une entreprise influencent, directement ou indirectement, son empreinte carbone. Chaque métier, chaque service a donc son rôle à jouer et doit intégrer les enjeux RSE dans ses propres missions.

Faire de la transition bas-carbone une responsabilité partagée

Ce que l’on devrait faire : tous les départements et les activités de l’entreprise émettent des gaz à effet de serre. Chaque équipe a donc son rôle à jouer pour aider l’entreprise à engager sa transition.

Ce que l’on fait : dans de nombreuses entreprises, la transition bas-carbone repose encore principalement sur le département RSE. Celui-ci porte la démarche souvent seul, avec des ressources limitées et un soutien parfois insuffisant de la direction.

➡️ Résultat : le service RSE se retrouve limité dans ses actions et peine à engager une réelle transformation de l’entreprise.

A retenir : quand l’enjeu est perçu uniquement comme une problématique RSE, on observe un manque d'adhésion des collaborateur.rice.s qui considèrent la transition comme une obligation extérieure et non comme une opportunité d’amélioration des pratiques.

Tous les métiers doivent évoluer. 

La transition bas-carbone nécessite une transformation de nos activités et remet en question l'existence de certains secteurs. 

Des métiers sont voués à disparaître (ex : les professionnels du chauffage au fioul) tandis que d’autres vont connaître un essor certain (ex : les professionnels de l'installation et de la maintenance de panneaux solaires ou de pompes à chaleurs, les réparateurs de vélos électriques ou d'appareils électroniques...).

💡 La Stratégie nationale bas-carbone prévoit 200 000 créations d’emplois dues à la transition écologique sur la période 2019 - 2030, dont notamment 60 % dans le secteur de la construction, 22 % dans les activités juridiques et de conseil et 7 % dans la R&D.

Tous les métiers ont déjà commencé à voir leurs missions évoluer progressivement et cette dynamique ne fait que s’accélerer.

La transition bas-carbone doit être perçue comme une responsabilité partagée : tous les départements et les activités de l’entreprise émettent des gaz à effet de serre. Chaque équipe a donc son rôle à jouer pour aider l’entreprise à engager sa transition.

“La transition bas carbone redéfinit les règles du jeu. Les entreprises qui n'évoluent pas aujourd'hui disparaîtront demain.” Extrait du livre blanc L’impact de la transition bas-carbone sur les métiers.

3) La transition bas-carbone : une aubaine pour le recrutement

D’après un rapport de l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), les entreprises sont nombreuses à s’emparer du sujet environnemental mais peu ont conscience de l’atout majeur que cela représente en termes d’attractivité.

L’engagement RSE est primordial dans le choix des salarié.e.s

D’après l’APEC, une grande majorité des cadres (86 %) se disent préoccupés par la dégradation de l’environnement et le dérèglement climatique. A offre équivalente, ils préféreront travailler pour une entreprise engagée.

D’autant plus que cela ne concerne pas que les cadres. Selon une étude de l’institut CSA pour LinkedIn et l’Ademe, 78% des salarié.e.s choisiraient, à offre équivalente, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique.

Chez les jeunes, ce sujet est particulièrement présent. D’après une étude du cabinet Deloitte, plus de la moitié de la Génération Z et des Millennials déclare ne jamais accepter un emploi sans d’abord se renseigner sur l'impact environnemental et les politiques RSE de la structure.

… mais la plupart des entreprises n’en ont pas conscience

Côté employeur malheureusement, cette information met du temps à faire son chemin. Plus de la moitié des entreprises (56 %) pensent que cela n’a pas d’influence pour attirer des candidats et candidates, alors que c’est tout le contraire.

Fini l’époque où l’écologie était un “pari d’avenir”. Aujourd’hui, c’est un investissement incontournable pour attirer les talents et retenir les salarié.e.s présents dans l’entreprise.

Conclusion

La transition bas-carbone change les règles du jeu : certains métiers actuels deviendront obsolètes, tandis que d’autres émergeront ou se transformeront fortement. Ce changement n’est pas une option, mais une urgence - pour le climat, pour l’attractivité des entreprises et pour préparer les compétences de demain.

Agir maintenant signifie impliquer tous les métiers, pas seulement le service RSE. Il faut de la formation, des ressources et une stratégie intégrée pour que ce ne soit pas juste un sujet marginal.

Les entreprises qui sauront anticiper - adapter leurs équipes, leurs pratiques, leurs offres - seront les mieux placées pour saisir les opportunités de la transition. Car ceux qui demeurent figés aujourd’hui risquent d’être dépassés demain.

Vous voulez des fiches d’actions concrètes et des outils pratiques pour mettre en œuvre ce changement dès maintenant ?

Téléchargez notre livre blanc “L’impact de la transition bas-carbone sur les métiers”. Vous y trouverez des méthodes pas à pas pour transformer vos métiers et des leviers pour ancrer durablement cette transformation.

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