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Transition bas-carbone : par où commencer pour transformer vos métiers ?

Avec presque 2 fois plus d’investissements dans le développement durable en 2022 qu’en 2019, la transition bas-carbone des entreprises est belle et bien engagée. Impossible de rester à quai : il va falloir prendre le train en marche ! Mais attention, cette transformation ne se limite pas aux actions du service RSE.

Toutes les activités sont concernées et chaque métier doit évoluer pour intégrer ces enjeux - comme nous vous l’expliquions dans notre article Transition bas-carbone : et si les métiers d’aujourd’hui étaient déjà obsolètes ?.

Transition bas-carbone = transformation en profondeur = adaptation de toutes les activités. Une fois le constat posé, une question demeure : par où commencer pour transformer concrètement les métiers ? Vouloir tout changer en même temps est illusoire. L’enjeu est de prioriser pour enclencher une dynamique crédible et durable.

I. L’art de choisir ses batailles : pourquoi prioriser les métiers ?

Transformer les métiers est un processus long, qui s’inscrit dans la durée. Il ne s’agit pas de métamorphoser toutes vos équipes du jour au lendemain, mais plutôt de démarrer par une poignée d’entre elles, puis d’étendre progressivement la dynamique au reste de l’entreprise.


Mais comment choisir les métiers à faire évoluer en premier ? Finance, achats, R&D, informatique, communication… tous sont concernés, mais pas avec la même intensité ni le même effet de levier.

Chaque métier contribue à l’empreinte carbone de l’entreprise, directement ou indirectement. Mais tous n’ont pas le même poids, ni la même influence.

Certains métiers ont un impact direct sur les émissions (production, conception, logistique, achats). D’autres exercent un impact indirect, en orientant la stratégie, les budgets ou les pratiques (direction, finance, RH, juridique). Et certains jouent un rôle systémique, en diffusant de nouvelles normes ou en entraînant tout un écosystème (marketing et communication).

C’est précisément pour éviter la dispersion et l’essoufflement qu’il faut choisir ses batailles. Bien prioriser, c’est s’assurer que les premières évolutions auront un effet visible et entraîneront les autres dans leur sillage.

II. Quatre portes d’entrée pour prioriser vos actions

Dans notre livre blanc L’impact de la transition bas-carbone sur les métiers, nous vous proposons quatre méthodes détaillées pour vous aider à déterminer par où commencer : 

→ Méthode 1 : commencer par les métiers à fort pouvoir d’action direct sur la transition

Certains métiers ont un impact immédiat et mesurable sur les émissions de l’entreprise.  Ils sont au cœur des décisions stratégiques ou opérationnelles qui influencent directement l’empreinte carbone. En les plaçant en première ligne de la transition, vous pouvez obtenir des résultats concrets assez rapidement, prouvant ainsi l’efficacité du changement.

Comment faire ? 


  • Identifiez vos enjeux prioritaires en matière de transition bas-carbone (réduire votre consommation d’électricité, changer vos matières premières, vous mettre en conformité avec la réglementation européenne…).
  • Listez les métiers qui ont un impact direct sur ces enjeux.

Quels métiers ? 

  • Les métiers qui composent votre cœur opérationnel.
  • Les métiers dont les missions seraient fortement impactées par un changement de business model (par exemple, pour le passage à un modèle circulaire, cela pourrait concerner les achats, la supply chain, la logistique, la maintenance…).

→ Méthode 2 : commencer par les métiers à fort pouvoir d’action indirect

D’autres métiers, bien que n’ayant pas un impact direct sur les émissions, ont une forte capacité d’influence sur les choix et les pratiques de l’entreprise. En agissant sur ces derniers, vous pouvez enclencher des changements globaux à l’échelle de votre structure et au-delà.

Quels métiers ?

  • Les postes décisionnaires qui actent les projets à mettre en oeuvre (direction, finance).
  • Les fonctions qui génèrent de nouvelles idées pour l’entreprise (R&D, marketing…).
  • Les métiers de votre coeur d’activité (conception produit, production, logistique… ).
  • Les fonctions qui communiquent à l’extérieur et qui engagent les autres acteurs de votre communauté (communication, marketing, achats, commercial).

→ Méthode 3 : commencer par les collaborateur.rice.s engagé.e.s

Certaines personnes au sein de l’entreprise sont déjà convaincues et motivées pour agir. En s’appuyant sur elles, vous pouvez amorcer votre transition de manière plus fluide et plus rapide tout en favorisant l’adhésion des autres équipes.

Cette approche consiste donc à miser sur les collaborateur.rice.s volontaires pour porter eux-mêmes la démarche auprès de leurs collègues.

Quels profils ? 

Les salarié.e.s impliqué.e.s dans des démarches internes (ex : groupes de travail RSE) ou qui portent déjà des initiatives en faveur du climat. Tous les métiers sont concernés, l’idée étant de former une équipe transdisciplinaire pour avoir une portée plus large.

Comment les trouver ?

  • Repérez les initiatives existantes. Certain.e.s collaborateur.rice.s ont peut-être déjà lancé des actions liées à l’écologie au sein de l’entreprise. En toute logique, ils/elles seront intéressé.e.s pour s’investir dans ce nouveau projet.
  • Lancez un appel à volontaires. Diffusez une enquête interne pour détecter les personnes intéressées par le sujet. Cela peut pourquoi pas prendre la forme d’un appel à candidatures pour rejoindre un programme pilote de transformation des métiers.
  • Encourager les managers à identifier les profils motivés. Les managers connaissent bien leurs équipes et peuvent repérer des personnes prêtes à s’impliquer. Sensibiliser les managers à la démarche permet de détecter ce type de profil rapidement.

→ Méthode 4 : commencer par lever les résistances au changement

La méthode inverse consiste à démarrer par les salarié.e.s les plus réfractaires à ce changement qui risquent de rendre la transition particulièrement difficile. Il s'agit des personnes les plus dures à convaincre. Il n'y a pas de défi plus grand et une fois ces personnes convaincues, l'adhésion des autres suivra plus naturellement.

Quels profils ? 

Certaines équipes peuvent être plus réticentes à mettre en place des actions, par manque de compréhension, par peur du changement ou par crainte d’une perte de performance.

Exemple : les équipes commerciales peuvent voir cette transformation comme une contrainte qui limite leurs marges de manœuvre et qui diminue leurs primes.

Comment les trouver ?

  • Fiez-vous à vos managers. Ils peuvent aider à repérer les collaborateur.rice.s qui expriment des freins et expliquer les raisons derrière leurs résistances (contraintes opérationnelles, manque de connaissances, peur du changement…).
  • Réalisez des enquêtes anonymes par service. Un sondage interne peut permettre de mesurer le niveau d’adhésion des équipes à la transition et d’identifier les principales sources de blocage : manque de formation, impression de surcharge, incertitudes sur l’impact réel des actions…
  • Créez des espaces de dialogue. Les salarié.e.s qui résistent le plus sont souvent ceux qui se sentent peu écoutés ou incompris. Organiser des temps d’échange informels, comme des groupes de discussion ou des ateliers participatifs, permet de comprendre leurs craintes et d’y répondre.

III. Vérifier la marge de manœuvre : la clé pour éviter l’échec

Prioriser est nécessaire, mais pas suffisant. Un métier peut être stratégique sur le papier et incapable d’agir en pratique.

Avant d’engager une équipe dans la transition, trois vérifications s’imposent :

  • Les missions actuelles permettent-elles vraiment d’intégrer des objectifs bas-carbone ? (ex. un acheteur peut-il inclure de nouveaux critères sans revoir les process ?)
  • Les moyens sont-ils disponibles ? Outils adaptés, temps alloué, formation, ressources budgétaires.
  • La hiérarchie soutient-elle le changement ? Sans relais managérial, l’équipe risque de rester coincée entre injonctions et contraintes quotidiennes.

Sans cette marge de manœuvre réelle, la transformation restera théorique. 

En revanche, lorsqu’un métier est à la fois prioritaire et outillé pour agir, il devient un catalyseur de changement. Ses succès visibles légitiment la démarche, créent de l’adhésion et facilitent le déploiement dans les autres services.

Conclusion

Transformer les métiers est une course de fond. Mais le point de départ est crucial : choisir les bonnes priorités pour enclencher le mouvement. En commençant par les métiers les plus stratégiques, vous créez un effet d’entraînement qui facilitera l’évolution des autres. 

Vous voulez une méthode détaillée pour cartographier vos métiers, définir vos priorités et engager la transformation avec des exemples concrets ?

Téléchargez notre livre blanc “L’impact de la transition bas-carbone sur les métiers” : méthode pas à pas, fiches actions et leviers pour ancrer durablement la transformation.

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