Dans notre premier article, nous avons montré que la transition bas-carbone allait profondément bouleverser le monde du travail, jusqu’à rendre certains métiers obsolètes. Dans le second, nous avons expliqué comment prioriser les métiers pour engager la transformation sans s’éparpiller. Reste désormais une question essentielle : comment ancrer durablement ces changements dans les pratiques des métiers ? Car passer de la feuille de route à la réalité opérationnelle est souvent l’étape la plus complexe.
L’un des freins les plus courants dans ce type de transition est indéniablement le manque de compétences et/ou de connaissances des collaborateur.rice.s sur le sujet.
Or, une modification aussi profonde des gestes métiers et, plus largement, de l’activité professionnelle implique nécessairement une montée en compétences.
D’après un rapport du think tank The Shift Project, la formation est l’un des outils les plus puissants pour amener “une compréhension partagée des enjeux, l’assimilation d’un vocabulaire commun ainsi que d’outils d’analyse et de mise en œuvre”.
Voici une approche en trois temps. Pour chaque salarié.e, cela passe par :

Pour lutter contre la peur du changement, il est essentiel d’adopter une approche progressive et pragmatique.
La transformation des métiers ne se décrète pas du jour au lendemain : elle se construit par étape, dans une logique d’essai, d’erreur et d’adaptation.
D’après un guide publié par l’association France Supply Chain et le cabinet de conseil Citwell, “ces processus nouveaux doivent être appréhendés petit à petit”. Ils recommandent de débuter par un projet pilote à petite échelle, sur un périmètre maîtrisé, afin de tester et d’ajuster le modèle dans des conditions contrôlées avant de l’élargir.
Notre conseil : commencez par tester votre méthode avec une ou deux équipes et inspirez-vous des retours d’expérience pour améliorer le processus avant de le généraliser à l’entreprise entière. Cela vous évitera de reproduire les mêmes erreurs dans tous les services et vous fera gagner un temps précieux.
Enfin, il faut garder en tête que le changement de comportement est un processus qui s’inscrit dans la durée. C’est un long chemin sinueux avec des aller-retours, des itérations, des pas de côté…
Autrement dit, organiser une Fresque du Climat ne suffira pas à embarquer vos salarié.e.s. Cela demande du temps et de l’investissement sur le long terme. Il vous faudra donc adopter l’état d’esprit d’un marathonien, pas d’un sprinteur.
Pour parvenir à vos fins, il va falloir vous armer de patience, à la fois envers vos subordonné.e.s, vos collègues, vos managers mais aussi envers le processus en lui-même.
On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre. Il faut lui faire descendre l’escalier marche par marche. Mark Twain
Notre conseil : nous vous recommandons de faire appel à un prestataire spécialisé dans la conduite du changement. Vous bénéficierez ainsi d’un regard extérieur et de méthodologies éprouvées. En général, cela a aussi pour conséquence de faciliter la mise en place du plan d’action et donc de gagner un temps précieux.
Selon une étude du cabinet McKinsey, 70 % des projets de transformation structurelle d’entreprises ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs. Ancrer durablement la transition bas-carbone dans vos pratiques représente un vrai challenge sur le plan technique mais aussi humain. Pour aboutir, ce type de projet d’envergure nécessite une adhésion quasi totale à tous les niveaux.
Comment y parvenir ? Nous vous présentons les ingrédients clés pour accompagner ce changement et pour maximiser vos chances de réussite dans notre livre blanc “L’impact de la transition bas-carbone sur les métiers”.