Cette année, l’équipage était composé de volontaires des départements Tech avec Antoine, Marketing avec Antonella, Lutine et Mélina et Sales avec Pierre et Hugo. Ils ont été rejoints par deux nouveaux Consultants carbone, Jeanne et Loïc, qui ont plongé dans le concret en pilotant et en encadrant cet exercice de bout en bout avec le support d’un consultant senior, Abdoul. L’objectif ? Mieux comprendre les enjeux et les défis auxquels nos clients et nos équipes font face pour pouvoir les accompagner avec une expertise toujours plus fine. Un parcours exigeant, parfois technique, mais riche de découvertes. Et surtout, une expérience dont nous sommes impatient.e.s de partager les coulisses avec vous.
Faire notre Bilan Carbone, ça a été un peu comme se lancer dans une expédition. Au début, tout semblait clair : nous nous sommes réuni.e.s autour d’un plan, avons échangé des idées et nous nous sommes senti.e.s prêt.e.s à partir… mais une fois entré.e.s dans le vif du sujet, la carte s’est complexifiée. Très vite, nous avons eu cette sensation de progresser à tâtons dans une forêt abondante, peuplée de données, de subtilités méthodologiques et de termes parfois nébuleux.
Comme toujours chez Aktio, tout a commencé par une réunion de lancement avec Jeanne, Loïc et Abdoul, nos experts carbone. Ce moment a été bien plus qu’un simple cadrage technique : c’était l’occasion de prendre un moment pour lever les yeux vers l’horizon et revenir à la question de fond : pourquoi faisons-nous tout ça ?
Nous avons reparlé du dérèglement climatique, de ses effets déjà visibles (multiplication des événements climatiques extrêmes, inondations, perte de biodiversité…) et du rôle central que les entreprises peuvent jouer dans la transition bas-carbone. Ce retour aux fondamentaux nous a permis de nous reconnecter à l’enjeu global et a renforcé notre motivation : faire notre Bilan Carbone n’est pas juste une formalité, c’est une action concrète pour tendre vers un avenir plus responsable. C’est une première étape vers un impact réel, celui qui nous fait passer de la contemplation à l’action.
Reboosté.e.s par ce retour aux bases, nous avons plongé dans le vif du sujet : qu’est-ce qu’un Bilan Carbone, au juste ? Nous avons revisité ensemble les grands principes et les grandes étapes et appris à naviguer entre les fameux scopes (1, 2 et 3). Au cœur de tout cela, une formule en apparence simple : émissions de GES (kg CO2eq) = Donnée d’activité × Facteur d’émission.
Mais derrière cette simplicité, nous avons vite mesuré la complexité. Certain.e.s d’entre nous ont été un peu dérouté.e.s. « Moi qui ne suis déjà pas très à l’aise avec les chiffres, ça m’a vraiment poussée hors de ma zone de confort et effrayée. » explique Mélina.
En gros, nous avons compris qu’un Bilan Carbone, c’est un guide, pas un verdict.
Heureusement, nous n’avons pas eu à tracer la route seul.e.s. Dès le départ, un cadre clair s’est installé. Nous avons découvert l’accompagnement proposé par Aktio : une équipe d’expert.e.s carbone - Jeanne, Loïc et Abdoul - à nos côtés, des points de cadrage et de suivi réguliers, du soutien technique dès qu’on en a besoin… De quoi nous sentir à la fois guidé.e.s et soutenu.e.s. Ce qui a aussi fait la différence, c’est la plateforme Aktio. Simple à prendre en main, elle centralise toutes les données, automatise certaines étapes et nous oriente sur ce qu’il faut faire, quand, et comment.
Chacun a reçu ses requêtes personnalisées pour la collecte de données. Pas de flou : Hugo s’est plongé dans les factures d’électricité, Pierre s’est attaqué aux achats, Mélina aux immobilisations, Antonella et Lutine ont pris en charge les déplacements, Antoine le matériel IT et les déchets. Tout était là. Le planning, le cap, les outils. Il ne restait plus qu’à se lancer !
Puis est venu le moment de se retrousser les manches. Le vrai défi a commencé une fois la réunion terminée, lorsqu’on nous a annoncé : « Vous allez maintenant commencer à collecter les données ! ».
Les premières questions ont rapidement émergé :
Après l’élan collectif de la réunion de lancement, place à la réalité. Et très vite, elle s’est fait sentir : collecter les données, les organiser, les comprendre... l’exercice s’est révélé plus ardu que nous l’avions imaginé. Pour beaucoup d’entre nous, une sensation prédominait dans les premiers jours : celle d’être un peu perdu.e.
Le premier mur a été la surcharge d’informations. Entre les scopes 1, 2 et 3, les multiples postes d’émissions, les fichiers comptables à explorer, les factures à retrouver et les outils à appréhender, le volume de données à traiter nous a donné le vertige. Il a fallu jongler entre chiffre d’affaires, consommation énergétique, kilométrage parcouru, dépenses IT et parfois des termes techniques découverts sur le tas.
« Le plus compliqué au début, c’était de savoir à qui demander quoi. Identifier les bons interlocuteurs pour récolter les infos... Ça peut vite devenir un vrai casse-tête. Et les relances prennent un temps fou. » souligne Lutine.
Pendant ce temps, les autres missions ne ralentissaient pas. Les réunions s’enchaînaient, les projets avançaient, les priorités s’accumulaient. Le Bilan Carbone venait s’ajouter à une to-do list déjà bien remplie. Le temps est devenu une ressource rare.
« Pour moi, le plus dur, c’était clairement l’organisation. Je savais quoi faire, mais entre deux réunions, des urgences à gérer et d’autres priorités, j’avais du mal à trouver un créneau calme pour avancer. Il faut bloquer du temps, sinon on reporte sans cesse. » note Antoine.
Nous nous en doutions dès le départ : faire un Bilan Carbone, ce n’est pas une mince affaire. Mais la réalité a été encore plus exigeante qu’attendu. Grâce à la plateforme Aktio, le cadre était clair : les requêtes organisées, les contributeurs identifiés, les données à fournir bien définies. Pourtant, cela ne voulait pas dire que tout était facile. Derrière chaque donnée demandée se cachaient des subtilités : comprendre la structure comptable d’un achat, distinguer les sources d’énergie, retrouver les bons interlocuteurs…
« On ne se rend pas compte du nombre d'étapes et des connaissances que ça implique. Il faut du contexte, de la méthode et parfois un peu de débrouille. » observe Pierre.
Une autre réalité s’est vite imposée : ce Bilan Carbone, nous ne pouvions pas le faire seul.e.s. Il a fallu aller chercher des données dans d’autres services, coordonner avec d’autres équipes, relancer des interlocuteurs qui avaient d’autres priorités. L’enjeu était autant humain que technique.
« Même avec une équipe projet bien définie, on ne peut pas avancer sans embarquer d’autres services et engager les parties externes dans cet exercice. Le Bilan Carbone, c’est une affaire de collaboration élargie. » précise Hugo.
Nous avons dû embarquer les autres sans les brusquer, expliquer sans perdre patience, relancer sans agacer. Ça n’a pas toujours été fluide, parfois ça a été frustrant. Il y a eu des moments de doute, de rame où nous nous sommes demandé si nous allions y arriver dans les temps.
Mais au fil de l’eau, quelque chose s’est passé. L’effort collectif a resserré les liens. Les échanges se sont multipliés, nous avons découvert des collègues que nous connaissions peu, partagé des astuces, célébré les petites victoires — comme retrouver une facture introuvable. Ce travail en réseau, aussi complexe soit-il, est devenu un moteur. Parce qu’au-delà des chiffres, ce sont les dynamiques d’équipe qui se sont transformées. Nous avons avancé ensemble, appris ensemble, et ça, c’était déjà une belle réussite.
« Faire un Bilan Carbone, c’est un peu comme une course en relais : chacun a son passage, mais on se motive, on s’entraide et on franchit la ligne ensemble. » indique Antonella.
Ce moment de doute, nous y sommes presque tous passés. Une fois les données collectées, une autre incertitude s’est installée : sont-elles justes ? Avons-nous vraiment bien compris ce qu’il fallait faire ? Et si on s’était planté quelque part ? Cette appréhension est naturelle. Nous voulons bien faire, nous voulons être précis.e.s, surtout car nous savons que chaque chiffre compte. Mais il faut se le rappeler : le Bilan Carbone n’est pas une science exacte. La méthodologie prend en compte une part d’incertitude : il y a toujours des estimations et des hypothèses. Ce n’est pas la perfection qu’il faut rechercher mais la cohérence et la transparence. Un point de départ solide pour comprendre, s’améliorer et décider des prochaines étapes. En acceptant cette part d’imprécision, nous avons avancé plus sereinement. Nous avons compris que la rigueur ne signifie pas l’absence d’erreurs mais la capacité à les identifier, à les expliquer et à les corriger.
Rien ne vaut la pratique pour affiner sa compréhension : ce Bilan Carbone nous a permis de consolider nos réflexes, d’aller plus loin dans l’utilisation de notre plateforme et d’explorer concrètement les subtilités que rencontrent nos clients. Nous avons gagné en autonomie, nous avons appris à mieux structurer nos données et à prioriser plus efficacement. Et les petites erreurs sont devenues autant d’occasions de progresser. Il y a eu un vrai “avant/après” : chaque contributeur est reparti avec une compréhension plus fine des enjeux carbone.
« Ce bilan m’a permis de monter en expertise. J’ai compris plus concrètement ce qu’on propose à nos clients et les vraies difficultés de terrain. » remarque Hugo.
Progressivement, le brouillard s’est dissipé. Les chiffres ont pris du sens. Le Bilan Carbone nous est apparu moins comme un défi flou et plus comme un projet collectif qui prenait forme, étape après étape. Et même si cela restait loin d’être parfait, nous avons progressé ensemble. Il y a eu ces galères partagées : les réunions où nous regardions Jeanne et Loïc avec des yeux de merlan frit en espérant une explication salvatrice ou encore ces pauses café ponctuées de soupirs, de coups de main improvisés et de tentatives collectives pour reconstituer le puzzle ensemble. Ces moments de flou, parfois drôles, ont renforcé nos liens, transformant les difficultés en moteur de collaboration. À travers eux, nous avons affiné nos méthodes et découvert les bonnes pratiques qui nous ont permis d’avancer plus sereinement.
Réaliser un Bilan Carbone n’est pas un exercice anodin : il demande du temps, de la coordination et parfois un peu de débrouille. Mais il ne s’agit pas seulement de surmonter des obstacles. Tout au long du processus, il y a aussi eu des moments fluides, des échanges efficaces, des idées qui ont émergé naturellement. Même si ce n’est pas un long fleuve tranquille, cette aventure collective a été jalonnée d’apprentissages, parfois nés des difficultés, mais aussi simplement du fait de faire ensemble. Chaque étape franchie nous a rapproché un peu plus de notre objectif : comprendre, agir et réduire l’impact carbone de notre entreprise. Voici nos principales leçons apprises pour naviguer plus sereinement dans cette aventure.
Avoir deux experts à nos côtés, épaulés à leur tour par un consultant senior, a été un peu comme partir en mer avec des capitaines aguerris. Ils ne se sont pas contentés de nous indiquer la route : ils nous ont appris à lire les vents, à comprendre les courants, à éviter les récifs. Dès les premières réunions, ils ont réussi à rendre le Bilan Carbone compréhensible et accessible. Les étapes sont devenues plus claires, plus lisibles et chaque question trouvait sa réponse.
« J’ai appris qu’un premier Bilan Carbone sans accompagnement est irréalisable. La complexité des sources de données, leur collecte et leur vérification rendent ce processus impossible sans expertise. » souligne Antoine.
Au fil du projet, nous avons compris que leur rôle allait bien au-delà du conseil : c’était une véritable boussole. Ils orientent et transforment l’inconnu en terrain familier, permettant à chaque membre de l’équipe de s’engager pleinement dans le projet.
Là où leur rôle a vraiment pris tout son sens, c’est dans la manière dont ils ont su trouver le bon équilibre entre présence et autonomie. Ils ne faisaient pas à notre place, mais ils étaient là pour débloquer une question technique, valider une hypothèse ou simplement nous rassurer quand on commençait à douter.
« Nos conseillers m'ont beaucoup aidé à comprendre où aller chercher les données et quelles informations spécifiques demander aux fournisseurs. Ils m'ont aussi guidé sur les calculs d'extrapolation, surtout quand on n’a pas obtenu toutes les données nécessaires. » explique Hugo.
Ni trop envahissants, ni trop distants, ils sont intervenus avec justesse, là où c’était nécessaire pour que nous puissions garder le cap. « J'ai adoré la disponibilité de nos experts, surtout lors des moments où je bloquais. Les points de contact réguliers et la pédagogie m'ont permis de bien comprendre ce que nous faisions. » affirme Pierre. Ce type de soutien a permis de lever les doutes et a renforcé la confiance de l’équipe dans le processus.
Ce que nous avons vite compris, c’est que nous ne pouvions pas avancer sans oser poser nos questions. Il nous est arrivé d’hésiter à lever la main, par crainte de ralentir le groupe ou de poser “la question bête”, celle qui semble trop simple ou évidente. Mais dans un projet aussi dense qu’un Bilan Carbone, chaque question compte.
« À chaque fois que quelqu’un posait une question ça aidait souvent tout le monde. On se rendait compte qu’on était plusieurs à bloquer au même endroit. » relève Antonella.
Au fil des échanges avec nos experts carbone, nous avons réalisé que poser nos questions permettait souvent de débloquer une compréhension plus large pour toute l’équipe. Les points de contact réguliers, dans un climat de confiance, ont changé la donne : nous avons pu lever les zones d’ombre, valider nos hypothèses ou tout simplement vérifier que nous étions sur la bonne voie. Ce dialogue constant, sans jugement, a été une vraie bouée de sauvetage dans les moments de doute. Et il a permis à chacun d’entre nous de monter en compétence au fur et à mesure, sans jamais se sentir seul ou dépassé.
Une fois les données collectées, un nouveau rythme s’est installé : celui des relectures, des recoupements, des validations. La vérification des données, ce n’est pas un détail : elle est cruciale pour éviter les marges d’erreur et garantir la fiabilité du Bilan Carbone.
« Vérifier les données, c'est la base de tout. Plus on est rigoureux, plus le Bilan Carbone devient fiable. » reconnaît Mélina.
On a appris à relire à plusieurs, à croiser nos regards, à prendre le temps de valider chaque chiffre et de s’assurer que les sources d’informations étaient fiables. C’était un vrai exercice de rigueur.
Avec plusieurs Bilans Carbone déjà derrière nous, nous savons à quel point les données des années précédentes sont précieuses. Pas besoin de repartir de zéro : nous appuyer sur l’existant nous a permis de poser les bons repères dès le départ. Cette base historique, nous a permis non seulement de gagner du temps, mais aussi de suivre plus précisément l’évolution de nos émissions au fil des années.
Enfin, ce qui a vraiment fait la différence pour nous, c’est d’avoir intégré le Bilan Carbone comme un rituel collectif, une démarche inscrite dans la durée. Ce n’est pas une tâche ponctuelle, mais un processus annuel et continu. À chaque nouvel exercice, nous constatons les progrès réalisés, identifions les actions qui ont porté leurs fruits et repérons celles qui méritent encore des ajustements. Ce suivi régulier nous permet de mieux comprendre les répercussions de nos choix en matière de stratégie climat et de nous assurer que nos efforts se traduisent concrètement par une réduction des émissions sur le long terme.
Après quelques mois d’efforts collectifs, de recherches, de doutes et d’apprentissages partagés, nous sommes arrivés à une étape clé : l’analyse des résultats portée par Jeanne et Loïc. Ce moment est toujours un peu déterminant : celui où les chiffres tombent, où les données prennent forme, où l’on découvre noir sur blanc notre empreinte carbone.
Alors, qu’avons-nous appris cette année ? Que révèlent les chiffres ?
Le Bilan Carbone 2024 d’Aktio s’élève à 83,4 tonnes équivalent CO₂.
Pour donner un ordre de grandeur, cela représente :
Sans surprise, la grande majorité de nos émissions - près de 100% - provient du scope 3, c’est-à-dire des émissions indirectes générées tout au long de notre chaîne de valeur : achats, prestataires, déplacements professionnels, etc. Ce n’est pas propre à Aktio : dans les entreprises de services, ce scope est souvent le plus prépondérant… et le plus complexe à appréhender.
Chez nous, le premier poste d’émissions est lié aux achats, en particulier les achats de services.
Voici les bonnes pratiques que nous avons mises en place depuis maintenant plusieurs années :
Pour continuer à progresser, la clé est d’améliorer encore la qualité des données. Le Bilan Carbone n’est jamais un exercice figé : il évolue avec la précision des informations récoltées. Nos prochaines priorités seront donc :
Ce bilan n’est pas une fin, mais le début d’une nouvelle étape. Il nous donne une photographie plus précise de notre empreinte carbone, mais surtout, il ouvre la voie à des actions concrètes pour la réduire.
Cela reflète également notre engagement à rester fidèles à notre mission : aider les entreprises à réussir leur transition bas-carbone tout en montrant l'exemple à travers notre propre parcours. Car chez Aktio, on est convaincus d’une chose : on ne peut pas conseiller le changement si on ne l’expérimente pas soi-même.
Chez Aktio, nous avons compris qu’il n’y a pas de solution miracle pour réussir son Bilan Carbone. Toutefois, avec des bonnes pratiques, de la rigueur, une plateforme adaptée et l’accompagnement d’un expert, on peut faire la différence. Notre expérience démontre qu’une démarche de Bilan Carbone, bien que complexe, est une véritable opportunité pour apprendre, progresser et, surtout, pour agir envers un avenir plus responsable. Nos résultats sont encore en évolution et c’est bien cela qui est motivant. Pour les responsables RSE, cet exercice peut être perçu comme un défi, mais il devient aussi une occasion de faire avancer leur entreprise sur la voie de la transition bas-carbone. En résumé : même si le chemin n’est jamais simple, il est toujours porteur d'opportunités. La clé est de commencer, de s’engager à chaque étape et de persévérer !
Un grand merci à l’équipe : Abdoul, Antonella, Antoine, Hugo, Jeanne, Loïc, Lutine, Mélina et Pierre pour la réalisation du Bilan Carbone d’Aktio, édition 2024.